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En franchissant la rivière, la passerelle des Buissons propose une nouvelle liaison entre les habitations au sud des berges et le centre-ville de Bulle, au nord. Elle complète ainsi le réseau de mobilité douce tout en valorisant les rives de la Trême.

La Ville de bulle souhaitant valoriser le bois local, le projet puise son inspiration dans l’architecture vernaculaire des ponts couverts de la région. Dans ce sens, le pont couvert de Lessoc datant de 1667 est un parfait exemple d’architecture durable.

Parallélépipède ajouré aux arêtes arquées, la structure de la passerelle des Buissons est une réinterprétation contemporaine de la poutre à treillis. Cette innovation constructive a permis de réduire la quantité de matière et d’affiner l’ouvrage. En effet, en dépit de ses dimensions importantes, la passerelle ne consomme qu’un modeste volume de 40 m3 de bois, principalement brut.

Ses diagonales sont constituées de l’entrecroisement de trois à quatre lattes d’épicea (27/200mm) qui travaillent en traction et en compression. Ce treillis est pincé entre deux membrures de lamellé collé dont la courbure en partie basse augmente le tirant d’air face au risque de crues. Le tout est solidarisé au moyen de tiges fixées aux boulons de charpente et de chevilles métalliques.

L’un des défis du projet était de trouver une solution afin d’offrir un tirant d’air suffisant sans devoir recourir à des rampes d’accès. La courbure proposée pour la face inférieure permet de remédier à cette problématique. Ce même langage de courbure est appliqué au 3 autres faces afin d’apporter une dynamique structurelle et de créer une identité forte au projet.

La protection de l’ouvrage contre les intempéries est assurée par un toit légèrement incliné, complété d’un avant-toit d’une longueur de 1.2 m réalisé au moyen de panneaux trois plis et couvert d’une ferblanterie en cuivre afin d’assurer sa durabilité.

Le contreventement est assuré par ce même trois plis en toiture et par des diagonales sous le plancher en mélèze pour la partie inférieure. Les solives supportant la toiture sont dédoublées. Ainsi, l’interstice créé permet d’accueillir les dispositifs d’éclairage et assure la continuité du langage né de l’entrecroisement des lattes du treillis.

La passerelle a été assemblée sur la parcelle voisine et mise en place en une nuit avec une grue de 500t. L’ouvrage est labellisé Bois Suisse.

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